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Concerts (suite)
Vienne - 29/06/2006 - Sonny ROLLINS
Sonny ROLLINS with Clifton ANDERSON (Trombone), Bobby BROOM (Guitar), Bob CRANSHAW (Bass),
Victor LEWIS (Drums), Kimati DINIZULU (Percussions)
20 h 30 - Le vieux lion entre dans l'arène, chemise en lin bleu nuit et pantalon rouge sang, prêt à livrer l'éternel combat avec la musique.
Voûté, la démarche claudicante, il prend possession de la scène. Sonny renoue avec une particularité qui avait jadis fait sa renommée,
il s'appuie sur une formation sans pianiste dans laquelle on retrouve le fidèle Clifton ANDERSON au trombone et surtout le complice
de toujours, Bob CRANSHAW à la basse.
Leur rencontre date de 1959 et Bob a participé à de multiples enregistrements avec Sonny
dont le mythique "Cutting Edge".
A mon arrivée dans le théâtre antique, je tombe nez à nez avec Bob CRANSHAW que j'avais eu l'occasion de rencontrer à New York
deux ans auparavant. Nous échangeons quelques mots. Lui qui s'est produit sur les scènes les plus prestigieuses
se dit tout de même impressionné par le mur de spectateurs (9 000) qui se dresse devant lui.
Il s'eclipse rapidement "I'm in a hurry, I must dress".
Dès les premières mesures, tout malentendu est dissipé. L'âge, la lassitude, le veuvage douloureux quittent le corps et l'âme
de Sonny pour laisser place à la musique. Il arpente l'avant scène.
Tel un volcan en éruption, l'instrument déverse des flots de musique incandescente.
Une corne d'abondance d'où jaillissent des phrases magiques.
Sonny dialogue longuement avec ses musiciens, en particulier avec le batteur Victor LEWIS et avec Clifton ANDERSON avec lequel
la complicité est évidente. L'homme est généreux et sa musique, marquée au sceau du Calypso, met en joie le public.
Le répertoire fait la part belle au dernier opus du saxophoniste "Sonny, please", avec en apothéose, un "Don't Stop The Carnival"
de feu qui embrase le théâtre antique. Après un bref rappel, Sonny quite la scène en montrant ses lèvres douloureuses,
il a tout donné. Ce soir encore, "Colossus" a gagné le combat pour la musique !
Vichy - 25/07/2007 - Musica Nuda
Petra MAGONI (Chant) & Ferruccio SPINETTI (contrebasse)
Organiser un concert en plein air dans le parc de l'opéra, c'est finalement une fausse bonne idée quand on reçoit le duo intimiste "Musica Nuda".
Quand la nuit tombe, les corbeaux croassent. Quand la nuit est tombée, les jeunes s'amusent bruyamment dans le parc sans se soucier des musiciens.
Bref, la superbe salle de l'opéra de Vichy aurait été plus appropriée. Ceci dit, j'attendais avec impatience l'opportunité de voir Petra MAGONI sur scène.
En effet, même si l'originalité n'est pas toujours une garantie de qualité, il faut reconnaître que dans le cas présent, la démarche innovante de Musica Nuda est particulièrement enthousiasmante.
Tout est parfait, le répertoire, la complicité entre la chanteuse et le contrebassiste, l'humour et surtout la voix magique de Petra.
Elle a la capacité unique de s'exprimer dans tous les registres avec une aisance et une sensibilité déconcertantes.
Ces deux là représentent l'avenir de la musique tant leur créativité est prometteuse.
Parmi les titres interprétés : Sirene - Roxane - Prendila Cosi - Pacifico - Fever - Non Andare Via - Over The Rainbow - Lately - Nature Boy
